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Travesía Panama - Galápagos
7 dias y dos horas
8°54.511N 79°31.462W La Playita



Le marché aux poissons
Puerto Villamil, Isabela
Travesía Panama - Galápagos
7 dias y dos horas
2018.04.06 Contadora (Las Perlas), Panamá - Galápagos
Nous avons dû faire de nombreuses réparations à
Panama, un voilier de voyage combine les fonctions d’une maison et d’un
véhicule, en plus en milieu marin fort hostile. Le moteur hors-bord a eu besoin
d’une bonne manutention, la lumière de mouillage a dû être changée, le lecteur
de cartes Raymarine aussi.
Ces petits problèmes nous ont retardé et nous avons eu
moins de temps que prévu pour visiter les îles de las Perlas. Mais enfin, après
avoir reçu le document de check-out de Panama par notre agent Erick Galvez, et
dit au revoir à nos amis e Zig Zig et Seayousoon, nous voilà parti pour
Contadora, l’île la plus habitée de las Perlas.
Nous aimons bien cette île, calme en dehors des fins
de semaine, quand les propriétaires des maisons de vacances arrivent de Panama.
Nous prenons une bouée, cela est permis tant que le légitime propriétaire ne la
revendique pas. Ceci a l’avantage d’être juste devant une puissante source de
wifi que nous pouvons capter du bateau. Nous pouvons ainsi définir la route
pour les Galapagos avec les deux programmes qui nous plaisent bien, Wheather 4D
et PredictWind Pro. Ces programmes peuvent aussi être utilisés en haute mer
avec Iridium Go. Une merveille et quel confort.
Iridium Go nous permet aussi de maintenir les contacts
avec amis et famille et de garder un archive des GRIB météo. Il a aussi une
fonction d’urgence au cas où nous devrions abandonner le bateau, gérée par la
compagnie GEOS. Ceci est complémentaire du système classique
GMDSS.
Nous profitons de notre escale à Contadora pour préparer
PITU pour la traversée: ménage, rincer le HB à l’eau douce, faire la route…
2018.04.06 9:00 Vers les Galápagos.
Nous prévoyons qu’il n’y aura pas beaucoup de vent, et
même un peu de pluie. Il y aura donc du moteur à faire.
Une fois las Perlas dépassées, nous rencontrons des
groupes de raies qui se déplacent à la surface de l’eau, les pointes de leurs
ailes émergeant de la mer comme des ailerons. Nous n’arrivons pas à définir
l’espèce.
La sortie du Golfe de Panama est longue, il faut une attention
soutenue à cause des nombreux cargos se dirigeant ou venant du canal de Panama.
Incroyable la quantité de cargos transportant des
quantités de choses que notre société de consommation pense nécessiter. Ce
trafic a évidemment un impact environnemental colossal, le gasoil brûlé par les
cargos étant de très mauvaise qualité et polluant énormément.
L’augmentation des échanges, la globalisation ont
conduit à une fuite en avant, avec des bateaux toujours plus gigantesques. Nous
avons été impressionnés par la taille des Neopanamax empruntant les nouvelles
écluses du canal.
Nous laissons Punta Mala sur tribord. Ce cap a une
mauvaise réputation, mais nous le passons avec fort peu de vent et de vagues.
Nous naviguons sous génois, grand-voile et artimon, le
vent de 5-6 nœuds nous pousse à 3-3.5 nœuds. Pas très rapide, mais personne ne
nous attend.
Le ciel brille de toutes ses étoiles qui se reflètent
dans l’océan.
Un jeune fou à pattes rouges se pose en tête du grand
mât, nous essayons de l’en déloger à grands cris, craignant pour notre
anémomètre, mais rien n’y fait. Seule Niki réagit à nos hurlements en cherchant
la cause de tout ce tintamarre.
Un croissant de lune se lève, rendant la nuit moins
noire. Nous avons établi nos quarts, nos changeons le rythme pour ne pas avoir
toujours les mêmes heures de veille : 19-21,21-24,24-3,3-6, 6-9…
Les quarts de nuit sont pénibles, nous dormons peu.
Dur le réveil en pleine nuit après moins de trois heures de sommeil.
Nous quittons le trafic du canal de Panama. Un léger
vent à faveur nous permet de hisser le spi asymétrique, belle voile bleu ciel,
qui nous permet un angle au vent de 90 à 120 degrés. Panama est désormais
derrière nous.
Nous visons Malpelo, une île colombienne avec une
immense diversité d’oiseaux marins et un grand nombre de requins marteaux.
C’est une réserve naturelle. Nous allons la laisser à notre bâbord.
Nous mettons la canne avec le nouveau moulinet PENN
qui remplace notre vieux Senator, détruit lorsqu’un pélican a gobé l’appât
entre Contadora et Panama. Nous avons mauvaise conscience, l’oiseau est parti
avec un grand bout de fil… espérons qu’il pourra s’en débarrasser.
L’après-midi un beau ton doré est à bord. Maria sort
quatre filets, Niki en a une bonne portion. Niki est la première à réagir quand
un poisson est pris. Elle court à poupe et suit le poisson des yeux. Elle se
livre ensuite à une série de simagrées pour bien nous signifier qu’elle est
très intéressée par le résultat de la pêche.
La nuit le vent tombe. Le spi retourne dans sa
chaussette et le moteur est lancé.
2018.04.08
Au moteur, mais quel beau spectacle! Sans vent, il
nous semble de naviguer dans un grand lac tranquille et…Pacifique.
Moteur toute la journée, à 1500 tours, nous avançons à
5.7-6 nœuds.
Nous apercevons une troupe de globicéphales et
plusieurs bandes de dauphins. Au déjeuner, thon à l’estragon, selon la recette
de notre amie Luz Maria. Nous pouvons manger dans le cockpit, avec verres et
tout, tellement la mer est calme. Paradisiaque.
2018.04.09 Malpelo
Nous passons Malpelo en laissant l’île à l’est, à 16
milles. Nous continuons vers le sud pour rechercher les alizés.
La nuit est tranquille.
L’aube est magnifique, nous sommes seuls au milieu de
la mer.
2018.04.10
La direction du vent change, il vient de sudouest,
plus ou moins au nez. Nous naviguons à la voile et au moteur.
Une journée tranquille.
2018.04.11
Les jours passent très rapidement. Nous nous reposons,
réfléchissons, pas une minute d’ennui. Il est intéressant de recueillir les
commentaires liés à notre aventure. Bien des gens disent qu’ils ne pourraient
pas vivre ainsi, dans un espace réduit,
tout le temps avec le conjoint. D’autres trouvent qu’il est magnifique de
découvrir le monde. Mais peu en dehors d’autres navigateurs savent
l’investissement psychique et physique qu’une telle vie implique, les
frustrations liées aux pannes. Et en même le sentiment de liberté et de vivre
un peu en dehors des contingences matérielles est grisant.
Quand on navigue, on se souvient, on revit, on
analyse, on fait des plans, on oublie… toutes les choses de la vie sont vue
sous un autre angle, acquièrent de nouvelles facettes.
La mer en grande navigation est un espace qui te libère du quotidien, qui
n’a pas d’interruptions. Nous sommes seuls avec nous-mêmes. Nous sommes deux,
mais l’autre est dans ses pensées, son voyage. Il n’est pas nécessaire de
beaucoup parler. A la voile, seul le bruit du vent et des vagues nous accompagne.
On vit l’instant présent. Ce sont des instants uniques
et merveilleux.
2018.04.11-12
En continuant ainsi nous arriverons à deux heures du
matin, cela ne nous convient pas, les Galapagos ne sont pas trop bien
cartographiées, il y a des récifs et nous devons voir où nous allons.
Nous franchissons la ligne de l’Equateur.
Nous célébrons se moment important pour les
navigateurs selon la tradition. Willy joue le rôle de Neptune, nous offrons une
coupe de champagne à la Mer.
Nous passons un bon moment en dégustant foie gras et
champagne. Nous sommes désormais dans l’hémisphère sud, les dépressions
tournent dans le sens inverse que dans l’hémisphère nord, tout comme l’eau qui
part dans l’évier.
Quelques heures nous séparent des Galapagos, il n’y a
pas de vent, nous avançons au moteur avec très peu de puissance afin de ne pas
arriver trop tôt. Nous arriverons à Puerto Baquerizo Moreno, île des San
Cristobal, vers 9 heures.
2018.04.14
A 6 heures du matin on commence à voir l’île. Les
quatre oiseaux qui nous accompagnent depuis des jours nous suivent toujours. Il
s’agit de goéland à queue d’hirondelle, ce sont les seuls oiseaux marins qui
chassent pendant la nuit.
Fondeamos a las 9:30am en la Isla de San Cristóbal (Galápagos) Puerto Baquerizo Moreno.
No habíamos terminado de hacer la maniobra del ancla cuando un oficial de la Capitania y un mecánico vinieron. Lo habíamos solicitado para hacer el cambio de un ralais en el motor! Qué cumplimiento!
----------------
Fondeamos a las 9:30am en la Isla de San Cristóbal (Galápagos) Puerto
Baquerizo Moreno.
Nous mouillons à 9.30 dans la baie relativement bien
abritée de Puerto Baquerizo Moreno. Nous n’avons pas encore terminé la manœuvre
d’ancre qu’un représentant de la capitainerie et un mécanicien arrivent. Nous
avions averti notre agent que nous avions besoin d’un mécanicien pour changer
un relai de stop du moteur qui ne s’arrêtait plus normalement. Il s’est avéré
que nous devions le commander en France, il est introuvable aux Galapagos et en
Equateur.
5 mn plus tard, les officiers de l’immigration et le
représentant du parc national arrivent aussi.
.
Pendant que Willy s’occupe du mécanicien, Maria
remplit des tonnes de papiers avec les différentes autorités.
Les Galapagos sont l’endroit le plus compliqué du
point de vue administratif que nous ayons trouvé. Le Parc est très exigeant
quant à la propreté de la coque, les produits importés, le nombre d’occupants
du voiliers, afin d’éviter toute immigration clandestine et tout charter
abusif.
Niki ne nos pose pas de problèmes, comme nous le craignions, dans la mesure
où elle reste à bord. En tant que capitaine, Maria doit signer un papier qui
certifie que le chat n’ira pas à terre, sous peine d’une année de prison (pour
le capitaine, non le chat)
Tout ce processus prend 5 heures
Les autorités du Parc sont très à cheval sur les ordures, elles exigent un
recyclage, des réservoirs à eaux noires.
Nous avons de la chance, l’agent qui nous contrôle n’est pas trop
pointilleux. Un autre bien connu va jusqu’à vérifier la semelle des chaussures
afin qu’elles n’apportent pas de la terre du continent sur les îles.
Un plongeur vérifie l’état de la coque, c’est sérieux, certains bateaux se
sont fait refuser l’entrée et on dû retourner au large avec le plongeur pour le
nettoyage. Nous n’avons pas de problèmes, ayant refait le carénage à Shelter
Bay.
Lors de la révision, le plongeur découvre un fil de pêche enroulé autour de
l’hélice, il le coupe fort gentiment.
Notre entrée aux Galapagos nous aura coûté 1366$us, ce qui en fait notre
destination la pus chère. Nous
pouvons rester pendant deux mois.
Nous concluons la journée par un dîner au resto et commençons à admirer les
particularité de l’île, notamment des centaines de lions de mer qui
caractérisent San Cristobal.
La ville nous est immédiatement sympathique.
2018.04.14 San Cristóbal, le bateau-école de l’Ecuador
"B.E. Guayas"
Trois des voiliers mouillés dans la baie partent à 9.00 pour rencontrer
le bateau-école Guayas. Formidable d’accompagner ce beau navire jusque dans la
baie, tous les marins en formation le long du bastingage et sur les mâts.
Le soir, dîner sushi au « Midori » puis concert de musique
latino donné par l’orchestre du Guayas.
2018.04.15
Visite du “B.E. Guayas”
Les cadets embarqués sur le Guayas sont à leur 4e année de formation. Ils
participeront à la régate internationale latino-américaine avec d’autres
voiliers comme le Gloria colombien et les voiliers-école du Chili, Venezuela,
Argentine, Brésil etc.
Luis Zavala, un des cadets, nous sert de guide.
Le soir, nous visitons Puerto Barquerizo Moreno, la capitale des Galápagos.
Petite ville sympa au tourisme bon enfant. Le quai Charles Darwin offre une
belle promenade et permet d’admirer les douzaines de lions de mer qui se
reposent sur les différentes plages, les débarcadères, les rochers et parfois
dans les rues de la ville.
Magasins, restaurants de toutes catégories, boutiques, agence de
tourisme sont très nombreux.
Nous pouvons observer de nombreux animaux sans sortir de la ville :
iguanes marins, frégates, fous à pattes bleu et pattes rouges, fous masqués,
hérons, lions de mer…
- El Junco - C’est un lac de cratère, à 700 m. il a
toujours de l’eau et constitue la réserve d’eau de l’île. Nous en faisons
le tour en une heure et observons les frégates qui viennent se baigner et
boire. La végétation est caractérisée par les Miconia et donne l’impression d’être sécharde.
2018.04.16 lundi - Excursion Parte alta de San Cristóbal
Pour faire la plupart des excursions, il est nécessaire de passer par
une agence, ou parfois demander directement à un taxi. Nous choisissons
l’agence Leon dormido. Voici les étapes de l’excursion:
- El Ceibo. C’est un Ceiba dont le
tronc a une circonférence de 17 m, qui en fait d’après les prospectus
l’arbre de cette espèce le plus large du monde. Il pousse dans le terrain
d’une ferme, les propriétaires en ont fait une attraction en construisant
une maison dans la canopée. Dommage! Ce majestueux végétal aurait mérité
de s’ériger en pleine nature…
- La Galapaguera. Au lieu-dit Cerro colorado se trouve le centre de recherche et
d’élevage des tortues géantes des Galápagos de San Cristobal. Ces
créatures impressionnantes ont d’ailleurs donné le nom aux îles, Galápagos
étant le nom espagnol de ces tortues. Chaque île a son espèce ou sous-espèce.
Il en existe 16, et 6 sont éteintes. Les tortues sont élevées ab ovo
pendant 5 ans, puis relâchées dans la nature dans des milieux appropriés,
au lieu-dit Punta Pitt. Les œufs sont incubés dans des couveuses qui
permettent de régler la température, permettant ainsi d’obtenir des mâles
ou des femelles en fonction des besoins, les femelles nécessitant un
nombre de degrés-jour plus élevé que les mâles.
- La Galapaguera. Au lieu-dit Cerro colorado se trouve le centre de recherche et
d’élevage des tortues géantes des Galápagos de San Cristobal. Ces
créatures impressionnantes ont d’ailleurs donné le nom aux îles, Galápagos
étant le nom espagnol de ces tortues. Chaque île a son espèce ou sous-espèce.
Il en existe 16, et 6 sont éteintes. Les tortues sont élevées ab ovo
pendant 5 ans, puis relâchées dans la nature dans des milieux appropriés,
au lieu-dit Punta Pitt. Les œufs sont incubés dans des couveuses qui
permettent de régler la température, permettant ainsi d’obtenir des mâles
ou des femelles en fonction des besoins, les femelles nécessitant un
nombre de degrés-jour plus élevé que les mâles.
-
- La lobería: Belle plage qui conduit à une falaise avec de nombreux oiseaux
marins ainsi que des iguanes marins endémiques des Galápagos. Nous faisons
du snorkeling avec les lions de mer. Quels animaux fantastiques !
Passé le premier moment d’hésitation, quand on se rend compte qu’ils
veulent juste jouer et évoluer autour de nous, c’est l’émerveillement.
- La lobería: Belle plage qui conduit à une falaise avec de nombreux oiseaux
marins ainsi que des iguanes marins endémiques des Galápagos. Nous faisons
du snorkeling avec les lions de mer. Quels animaux fantastiques !
Passé le premier moment d’hésitation, quand on se rend compte qu’ils
veulent juste jouer et évoluer autour de nous, c’est l’émerveillement.
- Puerto Chino Playa: Belle plage, on y observe de nombreuses espèces d’oiseaux.
- El Progreso: Les premiers colons de l’île se sont installés ici, en 1841.
- El Progreso: Les premiers colons de l’île se sont installés ici, en 1841.
2018.04.17
Visite au centre d’interprétation
Le centre fournit des informations intéressantes sur l’histoire et la
géologie des îles.
Les Galápagos sont des îles volcaniques, surgies de la profondeur de l’océan
il y a des millions d’années. Elles se trouvent sur la plaque Nazca et se
déplacent de 3 cm par an en direction du continent sud-américain. Le volcanisme
de l’archipel est toujours parmi les plus actifs au monde, plusieurs éruptions
ont eu lieu ces dernières années.
L’histoire de la colonisation des Galápagos par les plantes et les
animaux est fascinante. Des espèces arrivant sur une terre qui vient de sortir
de la mer ont un avantage : elles ne doivent pas entrer en compétition
avec des espèces déjà sur place. Dans le cas des Galápagos, les îles étant à
prés de deux mille km de la terre la plus proche, c’est au hasard des courants
marins et du vent que les espèces sont arrivées. Les graines des plantes
résistantes à l’eau salée, comme les palétuviers des mangroves, ont pu flotter
entre le continent et les îles. Les graines légères ont pu être transportées
par le vent. Les ancêtres des animaux marins y compris les mammifères comme les
loups de mer sont arrivés poussés par les courants marins. Tortues, iguanes, insectes
et autres organismes terrestres ont pu arriver sur des radeaux de végétaux. Les
oiseaux bien entendu sont arrivés en volant, aidés par les vents dominants.
Graines et insectes ont pu aussi arriver transportés par des animaux plus
grands.
La diversité des espèces aquatiques des Galápagos profite des nombreux
courants qui touchent l’archipel.
- Le courant froid de Humboldt converge vers le courant équatorial du
sud et amène des eaux riches en nutriments.
- Les eaux chaudes du courant de Panama favorisent le développement
d’écosystèmes marins tropicaux.
- Le courant sous-marin de Cromwell, en
touchant les Galápagos, fait que les eaux de profondeur montent à la
surface sur les côtes des îles Fernandina et Isabela. Des espèces d’eaux
froides, comme le cormoran aptère et le pingouin des Galápagos peuvent
ainsi vivre sous ces latitudes équatoriales.
Tout comme les animaux, les plantes montrent une richesse inhabituelle. Elles
se sont adaptées aux conditions de vie rigoureuses des îles et forment
différentes zones de végétation. Les écosystèmes côtiers tendent à être arides,
dominés par une végétation xérique. Les mangroves poussent les pieds dans l’eau
de mer. Dans les îles les plus grandes, comme Isabela et Santa Cruz, les zones
les plus élevées sont plus humides, avec des forêts pluviales ou des prairies
verdoyantes. Les îles basses comme Baltra et Hispaniola sont totalement arides.
Peu d’endroits au monde montrent avec une telle clarté les processus de
l’évolution. Ce laboratoire naturel attire les scientifiques de toute la
planète. Les recherches faites aux Galápagos permettent une meilleure
sauvegarde du parc national et amènent des résultats importants pour comprendre
la vie sur terre.
Les Galápagos sont liées à jamais au nom de Charles Darwin, qui arriva
dans ces îles en 1835 à bord du Beagle. Le navire avait une mission
scientifique et cartographique devant durer 5 ans, l’Amirauté britannique
faisant de grands efforts pour dresser des cartes nautiques aussi précises que
possible.
Darwin était un jeune scientifique faisant partie de l’expédition.
Pendant le séjour de 5 semaines aux Galápagos, il fit de nombreuses
observations sur la faune locale, notamment les tortues et les pinsons. Il
remarqua comme chaque île avait des espèces différentes. Ces observations
aboutirent aux théories de l’évolution et de la sélection naturelle, que Darwin
publia des années plus tard et qui constituent un apport majeur sur l’origine
des espèces.
Les pinsons de Darwin:
Les secrets de l’évolution et de la sélection naturelle se révèlent en
observant ces oiseaux.
Il y a des milliers d’années, une espèce de pinson s’établit aux Galápagos.
Cette population pionnière fut confrontée à différents habitats et différents
types de nourriture. Au cours du temps, elle évolua en treize espèces
différentes, identifiables grâce aux becs aux formes diversifiées en fonction
du type de nourriture.
L’évolution se réfère au fait que les organismes changent avec le temps. Les
fossiles montrent bien que les espèces ancestrales sont différentes de leurs
descendants actuels. Cela signifie qu’au fil du temps, les espèces ont changé, évolué. Si les ancêtres ont disparu, il
faut supposer que les descendants étaient mieux à même de survivre dans un
environnement qui, lui aussi, est soumis aux changements. La nature favorise
donc les individus mieux adaptés aux conditions de vie. C’est ce que l’on
appelle sélection naturelle.
Darwin remettait en cause la création divine avec sa thèse. Le monde que
nous connaissons n’a pas été créé en un instant, mais a évolué à travers les
âges, l’évolution créant de nouvelles formes, de manière aléatoire, dont seules
les mieux adaptées ont pu survivre. Et ce mécanisme continue de nos jours.
Les théories darwiniennes causèrent une grande controverse à l’époque.
Elles remettaient en cause les connaissances et croyances. Le fait que l’être
humain ait évolué à partir d’ancêtres primitifs a suscité un grand tollé. Et si
on observe le grand nombre de créationnistes niant l’évolution qui existent aux
USA et dans le monde, la controverse continue…
Nous réservons un tour sur un bateau rapide, deux Yamaha de 170 HP
chacun. Nous sommes 13 à bord, 10 touristes, le guide indispensable pour se
déplacer dans le parc, le capitaine et un marin. Première étape, le Leon
dormido, rocher impressionnant émergeant à la verticale des flots, abritant une
grande quantité d’oiseaux. Fou à pattes bleues, à pattes rouges, masqués, ils
sont tous là. Le rocher est coupé en deux par une immense faille, nous la
traversons avec palmes et tuba. Les requins marteaux, abondant dans le secteur,
ne sont pas au rendez-vous, mais nous voyons des milliers de poissons de toutes
tailles et de beaux coraux accrochés au rocher.
La Bahia Sardina est une lagune où les requins pointe blanche viennent
élever les jeunes. De gigantesques tortues marines sont là, avec les lions de
mer et les iguanes marins endémiques des Galápagos.
Punta Pitt est l’endroit où les tortues géantes sont relâchées par le Centre d’élevage. Depuis le bateau nous admirons la grande diversité des roches volcaniques et les couches de lave.
La Playa Rosa Blanca a un sable d’une finesse extraordinaire, rose. D’autres plages aux Galápagos sont noires, d’autres encore, avec une forte teneur d’olivine, sont vertes.
2018.04.19
Nous faisons le plein de carburant. La procédure est alambiquée. Tout
d’abord il faut en faire la requête à notre agent, Ricardo Arénas via sa
représentante à San Cristobal, Carmela Romero. Il faut annoncer le nombre de
gallons souhaités, les payer (un excédent éventuel étant perdu), et après un
jour un taxi aquatique amène le carburant en jerricans allant de 30 à 60
litres. Il faut du muscle pour embarquer le tout ! Nous avons maintenant
1000 litres de diesel, assez pour affronter la grande traversée qui nous
attend.
Nous avons décidé de modifier notre plan de navigation, arrivant en
Polynésie française aux Gambiers et non aux Marquises.
Ces îles sont plus au sud, leur éloignement fait que beaucoup moins de
bateaux y vont. Elles sont très belles et, étant hors du circuit le plus
fréquenté, les habitants ont gardé une grande spontanéité et accueillent avec
joie les voiliers de passage.
L’angle du vent est meilleur que pour la route des Marquises et la
distance n’est pas très différente. La plus grande différence de ce plan est
que nous devrons remonter aux Marquises, une belle traite de 1000 milles en
passant par l’est des Tuamotus.
Nous nous réjouissons de ce parcours.
2018.04.20 Cerro Tijeras
Nos amis de La Vida (Patrick, suisse et Lina, québecoise) arrivent dans
la baie. Pendant qure Patrick fait une plongée nous allons avec Lina au Cerro
Tijeretas.
Le Parc a réalisé un très beau chemin au dessus des rochers der lave, au
milieu d’une belle forêt xérique. Nous arrivons au sommet de la petite colline,
avec une vue splendide sur la côte. Au retour, petite halte à la Playa Carola,
incontournable pour les beaux couchers de soleil. Et pour finir, un dîner
convivial é bord avec nos amis.
2018.04.23 Travesía hacia la isla Santa Cruz (Academy bay) 00°44.875S 90°18.57W
Navigation au moteur, 2-3 noeuds de vent au nez. Nous expérimentons la
longue houle du Pacifique, 1.5-2m, mais pas désagréable du tout.
Nous voyons de nombreux animaux, tortues, lions de mer, raies mantas qui
font des cabrioles, et même un grand aileron, peut-être un requin des
Galapagos.
Nous mouillons dans l’Academy Bay, en face de la ville de Puerto Ayora,
la plus peuplée et touristique des Galapagos. Mouillage fort rouleur, ouvert à
la houle du Pacifique. Mais il n’y a pas d’autre alternative. Nous mouillons un
peu à l’écart des autres voiliers, ce qui nous permet de ne pas mettre une
ancre arrière, obligatoire si on mouille dans l’endroit le mieux abrité de la
baie. Nous retrouvons nos amis belges de Zig Zig, Yves et Dominique.
Le lendemain, visite de la ville, riche en restos, boutiques, magasins de souvenirs. Nous admirons un bon nombre de beaux objets, que nous n’achetons pas. Notre vie actuelle ne nécessite pas trop de bibelots…
Buen sistema de reciclaje |
Nous aimons bien le restaurant The Rock, menu du jour à 5 USD et un ceviche excellent.
Willy y Yves |
Maria y Dominique |
- Ces centres adjacents sont faciles à atteindre à pied depuis la ville. Nous y découvrons les efforts faits par la Fondation et le Parc pour la conservation des îles et de leur faune et flore. Comme à San Cristobal, le centre d’élevage contribue à renforcer la population de différentes espèces de tortues, mises à mal par les pirates et baleiniers qui firent escales aux Galapagos les siècles derniers.
El cactus de Galápagos
Imagen del cormoran que no vuela endémico de Galápagos - Le célèbre Lonely George est conservé ici. C’était le dernier spécimen d’une espèce éteinte de la Pinta. Malgré de larges appels, les scientifiques ne purent trouver dans les différents zoos du monde une femelle pour qu’il y ait reproduction. Après sa mort, le 24.6.2012, il s’est avéré que George était de toutes façons stérile…
- Les plantes ne sont pas en reste. Un grand programme de multiplication en pépinière de plantes endémiques est en cours.
Las Grietas
Une belle marche depuis Puerto Ayora nous amène à une faille profonde,
où eau salée et eau douce se mélangent. Nous traversons des forêts xériques,
riches en Opuntia echios, le cactus endémique des Galápagos, ainsi qu’une
saline artisanale qui est toujours en activité
Salinas |
Nuestros amigos de Zigzig con Willy |
Taxi de Puerto Ayora |
Trois options pour arriver en voilier aux Galapagos.
Premièrement, demander un “autógrafo” qui permet de naviguer entre les îles
habitées. Il faut le demander deux ou trois mois avant le départ, par le biais
d’un agent il permet au bateau et à l’équipage mentionné sur le document de
naviguer entre les îles. Dans notre cas donc, PITU pouvait entrer avec nous
deux. Le Parc est très sévère dans sa réglementation concernant le charter, il
est donc impossible de prendre à bord des personnes qui ne sont pas inscrites
sur l’autografo.
Nous avons payé 1356 USD pour PITU et deux personnes à bord, ce qui fait
des Galapagos la destination la plus chère que nous ayons visitée…
Le deuxième cas nécessite aussi un agent. Le voilier arrive aux
Galapagos sans autografo et ne peut pas naviguer entre les îles, mais doit
rester dans le port d’entrée, Santa Cruz ou San Cristobal. Certains voiliers
choisissent cette solution, croyant faire une économie, mais en fait ils
doivent payer presque aussi cher qu’avec l’autografo mais sont limités à une
île. Souvent ce choix implique même des coûts supplémentaires, pour le
déplacement dans les autres îles et les hôtels.
Le troisième cas est celui de force majeure, à cause de problèmes
techniques ou de santé. Les voiliers en ont tellement abusé que les
capitaineries locales refusent presque toujours cette situation. Nous avons
connu des cas de bateaux qui ont dû payer près de 1000 USD sans avoir le droit
de débarquer, ils n’ont pu que s’approvisionner en gasoil
Les autorités du Parc sont plus intéressées par les grands bateaux de
passagers et les touristes arrivant en avion. Ce type de tourisme est plus
facile à canaliser et amène plus de devises.
Les autorités ne sont pas faciles à convaincre. Nos amis de ZigZig ont
décidé de faire une entrée pour une seule île, et nous leur avons proposé de
venir avec nous de Santa Cruz à Isabela, et de retourner en ferry. Les choses
ont failli mal tourner avec le représentant de la capitainerie à Isabela, qui a
bien vu que notre autografo n’est que pour deux personnes. Il a fallu beaucoup
de patience et de discussion pour ne pas encourir une forte amende.
Isabela est l’île la plus grande des Galapagos et l’une des plus
récentes du point de vue géologique. Elle
compte 6 volcans, Ecuador, Wolf, Cerro Azul, Alcedo, Darwin, Sierra Negra, tous
actifs sauf Ecuador. Quatre d’entre eux mesurent plus
de 1700 m. Les volcans sont très actifs, la dernière éruption a été celle de
Wolf en 2015.
La capital de Isabela es Puerto Villamil. Estamos
anclados en la bahía y tomamos el taxi para ir hacia el embarcadero. En la bahía
se ven con facilidad peces cofre, tiburones, lobos marinos, iguanas etc.
La seule ville de Isabela est Puerto Villamil. Nous
ancrons dans la baie et prenons un taxi aquatique pour arriver au débarcadère. Dans la baie on voit facilement des lions de mer, des iguanes, des
poissons coffre, des requins à pointe blanche.
Il y a un kilomètre entre le débarcadère et la ville. Une route pavée
dont nous mettons en doute l’utilité relie les deux points. Nous avons
l’impression d’entrer dans une ville du Far West, les routes sont en terre
battue, la municipalité ayant décidé de maintenir un cachet hors du temps.
Hôtels, restaurants et agence de tourisme constituent l’essentiel des
maisons le long de la route principale. Il n’y a pas de guichet automatique, la
seule banque existante est pour les locaux. Quelques restaurants et agences
acceptent les cartes de crédit, mais avec un taux d’usurier : 22%. Les
restaurants sont de bonne qualité, nous recommandons Boobies Trap (qui
appartient à la famille de notre agent, James) et El Velero.
Nous faisons quelques excursions avec les agences Leon Marino et Tour
Ocean.
Volcan Sierra Negra
Ce volcán a le deuxième cratère le plus large au monde (10 km de
diamètre), aprés celui du NgoroNgoro en Tanzanie.
La marche jusqu’au cratère depuis l’arrêt du véhicule 4x4 est agréable,
le sentier passe par une forêt de goyaviers, qui sont ici invasifs et ont déjà
colonisée des km2. Les efforts pour les éradiquer nous semblent bien
aléatoires.
La Cueva de Sucre
Tunnel de lave vers le point le plus élevé de l’île. Le long du sentier
non illuminé de 350 m on peut admirer des concrétions de plusieurs minéraux qui
donnent des reflets chatoyants à la lumière des torches électriques.
2018.04.01 Los Túneles
Excursion vraiment intéressante avec un bateau à moteur. Nous avons pu
nager avec palmes et tuba et admirer un nombre incroyable de tortues marines,
des requins, des lions de mer.
Le deuxième arrêt nous a permis de nager entre des blocs de lave et des
tunnels à la structure impressionnante. Le capitaine de notre bateau sait
comment passer dans des endroits où jamais un marin normalement constitué
engagerait son embarcation… Les blocs de lave entourés d’eau cristalline riche
en poissons, tortues, requins, hippocampes endémiques des Galapagos.
Sur les blocs de lave, des oiseaux pas farouches du tout se laissent
admirer. Fous à pattes bleues, goélands des Galapagos foisonnent et se laissent
approcher à quelques mètres. Les fous commencent leur danse nuptiale, dans
quelques jours leur activité battra son plein.
Puerto Villamil en Taxi aquatique pour arriver au quai a 1 km de la ville |
Rues en terre battue |
2018.05.06 De retour a San Cristóbal
Apres une nuit a Santa Cruz, nous arrivons a San Cristobal pour attendre le relai de stop du moteur. Piece bien chere, elle vient de France au prix de 195 euros, plus 190 euros de FedEx et 180 euros de douanes... nous finissons de preparer PITU pour la grande traversee: plein de gasoil, provisions, cuisine,etc
Apres une nuit a Santa Cruz, nous arrivons a San Cristobal pour attendre le relai de stop du moteur. Piece bien chere, elle vient de France au prix de 195 euros, plus 190 euros de FedEx et 180 euros de douanes... nous finissons de preparer PITU pour la grande traversee: plein de gasoil, provisions, cuisine,etc
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